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Qimmiruluapik, Qimmiruluapi, Qqimammami, Himaami, Havavavahi, Havavahi, Hanhaini

 

Lundi 30 juillet 04.30 H Départ pour le détroit de Béring à 3500 km.

Pour me mettre dans l'ambiance et afin de m'habituer au froid, depuis 2 semaines j'ai coupé le chauffage . La route se fera en solitaire et sans pilote : trop près du pole nord magnétique et pas les moyens de payer 5 000 € un compas GPS qui, de toutes façons n'est pas garanti pour une navigation sous ces latitudes. Après avoir contacté plusieurs fabricants, force est de constater que ce disfonctionnement ne les avait pas interpellé. le marché n'étant pas rentable tout le monde s'en fout et regarde de l'autre côté.  

 

 
 

Un des problèmes auquel que je vais être confronté durant cette traversée va être de vous montrer de belles photos. La côte est très plate, pas de montagnes, pas de glaciers, pas d'icebergs. Pendant cette première partie, je longe une sorte de dune monotone, pas de végétation, très peu d'oiseaux, pas de baleine... rien à voir ! 18 heures de barre par jour à regarder défiler ce genre de terre, 700 km de monotonie. A 22.00 heures je stoppe le bateau : en panne, à la dérive en essayant soit, de ne pas trop faire de route en sens contraire soit si possible, gagner quelques km dans le bon sens. Je fais le point, la cuisine, je mange et dodo. Le réveil sonne toutes les heures pour contrôler et rectifier la dérive. A 04.00 heures, après le petit déj' je remets en route jusqu'au soir. Rarement vu une navigation aussi peu intéressante.

 
 

En plus, vous savez quoi ? après 4 jours de route, je n'ai même pas vu un morceau de banquise. Plus rien, tout dégelé, même pas un petit bout pour mettre dans le rhum arrangé que m'a offert Sophie. Si je reviens sans photos de banquise, je vais avoir l'air de quoi ? Autant naviguer en Méditerranée, au moins il fait chaud.
En plus, si je ne fais pas de belles photos, cela m'oblige à écrire plus de texte.

 

 Je remonte Dolphin and Union strait et traverse par le sud le golfe d'Amundsen.

 
 

ULUKHAKTUK
500 habitants principalement Inuits, chasseurs et pêcheurs. Ils vivent là tranquilles, loin des routes de navigations. " Roxane " est le premier voilier de la saison à faire escale et peut être le dernier. L'an dernier ils n'en n'ont pas vu.

Vendredi 03 août
Au bout de 4 jours de route, la météo se dégrade et je décide de me détourner pour laisser passer la cartouche. Pas envie de me faire rincer pendant 30 heures, à la barre par 5 d°. La baie est bien abrité, je vais pouvoir me reposer un peu.
Si le pilote, qui occupe le principal de mes pensées, voulait bien se remettre à fonctionner le moral serait un peu plus haut.

 

Je reçois beaucoup de mails et je vous en remercie. J'ai pour habitude de répondre à chacun personnellement mais cette saison je fais une exception : pas suffisamment de connexions, trop de route et beaucoup de temps passé à étudier météo et cartes des glaces. Merci et milles excuses. 

 

Jess et Chris naviguent à bord d'un voilier de 9,50 mètres à gréement de jonque. Ils sont Australiens. Nous nous sommes croisés de loin l'an dernier au Groenland puis retrouvés à Ukaluktutiak. Ils ont hiverné le bateau sur la plage à 500 mètres de Roxane. Ils sont rentrés à Sidney pour l'hiver. Nous sommes partis le même jour et nous nous retrouvons de temps en temps au même mouillage. Le contact est gardé par radio ou iridium.
Ce soir le repas c'est : confis d'oie, patates et petits légumes.

Dimanche 05 août                                                                      Départ pour le cap Parry à 300 km

 

 

 

La traversée est molle, peu de vent, beaucoup de moteur, pas de glace, rien d'intéressant. Il a plu une bonne partie de la journée, temps gris et bas. J'aligne les km sans réfléchir. Le paysage est monotone, je m'ennuis.

 

 

Roxane au mouillage au cap Parry

Ballade à terre. Pas d'oiseaux, pas de végétation, que des cailloux.

Ce rocher, au large du cap n'est marqué sur la carte, pourtant il se voit de loin.

Cap Parry
En route pour la sortie du golfe d'Amundsen. 
 

 

Mardi 7 août. 05.00 H                                                    Entrée en mer de Beaufort

 

 

 

 

Le cap Parry est rapidement doublé. Le vent m'amène d'un bord jusqu'au cap Barthurst : je rentre dans la mer de Beaufort, haut lieu de la pêche à la baleine au XIXème. De dire que le paysage est monotone n'est pas un vain mot ! Je longe cette terre pendant plus de 200 km, c'est long. Je n'en vois pas la fin. Le temps est gris, bas, il bruine et de temps en temps il pleut. Une fois passé le cap, un gros courant de face me ralentit, le vent est également contraire avec une grosse houle croisée désagréable : je dois me bagarrer pendant 30 heures pour rallier Tuktoyaktuk. Quand le courant est trop fort je tourne au moteur.
Le pire dans tout ça, c'est que je n'ai toujours pas vu de banquise, et je n'ai pas une belle photo à vous montrer.

 

 

Jeudi 9 août. 05.30 H                      Après 2 journées de navigation lamentable j'amarre Roxane à quai à Tuktoyaktuk. Northwest Territories et dernier village canadien sur la route.

 

 


Tuktoyaktuk : 900 âmes
Entrée est de la mer de Beaufort
Dernier village canadien en faisant route vers l'ouest.
Nous sommes à l'embouchure du fleuve
Mackenzie.


Tuktoyaktuk signifie l'endroit ou il y a des caribous.

Roxane au ponton visiteur.
Premier voilier de passage de la saison. Faire cette route en deux saisons offre l'avantage de pouvoir faire escale dans des lieux peu fréquentés. J'apprécie cette stratégie qui donne du temps pour visiter et rencontrer les gens qui vivent différemment.


La rue principale de Tuk.


Les Inuits ne connaissent que les routes en terre.


L'hôtel restaurant abandonné de Tuk. 

 

Il y a très peu de monde au village en ce moment : c'est la saison de la chasse aux caribous. Une bonne partie des habitants sont sur les terrains de chasse.
Dans les années 70, les blancs sont venus prospecter mines et pétrole. La communauté a prospéré : constructions industrielles, logements... il y a même un reste de plateforme pétrolière. Et puis le résultat financier n'a pas dû être à la hauteur des ambitions. Les grosses sociétés ont déserté progressivement la région. De nombreuses maisons semblent abandonnées ainsi que les installations industrielles. De nombreuses barges qui ravitaillaient la communauté sont en train de couler au fond d'un fjord. Le chaumage affecte tout le monde. Il n'y a pas d'avenir pour les jeunes. Ici aussi l'alcool et les dopes sont interdits, et pourtant ça tourne... Il n'y a plus d'hôtel ni restaurant. On n'est pas encore au stade de la ville fantôme mais en tout cas bien sinistrées.
Encore une fois on est loin de la carte postale.
Et bien sûr pas un pub !

 


Les abords de maisons ont souvent l'air de casse : snow scoot, quad, vélo, machine à laver, canapé hors d'usage, voitures... Le mot recyclage n'a pas encore été traduit en Inuits. 

Le dernier coiffeur a également mis la clef sous la porte. Toutes les ouvertures sont condamnées.

 

 

5 jours d'arrêt pour cause de baston contraire, pluie et grains. Des flaques d'eau et de la boue partout. De nombreux locaux viennent parler un moment avec moi.

Merven, le maire du village me fait la visite de Tuk. Son grand père a monté une entreprise de transport en 1920. A l'époque il utilisait des chiens et des traîneaux. La route est ouverte seulement 4 mois par an, elle relie Tuk à Inuvik, 300 km. C'est une route de glace tracée sur le fleuve Mackenzie de décembre à Mars. En été il utilise des barges poussées par un remorqueur. Depuis Inuvik, une piste relie la ville au Canada et c'est la seule route qui rejoint l'océan arctique à l'intérieur du pays.
Merven est aussi une sorte de parrain de la ville...


Merven, maire de Tuktoyaktuk.

 

J'apprends que le Mackenzie est le 3ème plus long fleuve du monde. Le danger va venir de la traversée de l'embouchure de ce fleuve, large de 200 km, qui charrie des énormes troncs d'arbres et branches en quantités importantes. Par contre, pas de glace car l'eau est plutôt chaude. Peut être plus tard dans l'entrée du détroit de Béring. Encore 2000 km à parcourir.

 

Mardi 14 10.00 H

Départ en direction de Herschel Island qui marque la fin du Canada et l'entrée en Alaska USA.

 

Encore plus dangereux que la glace, les troncs d'arbres. De la même couleur que l'eau boueuse du fleuve, il est impossible de les apercevoir à plus de quelques mètres. Toute la nuit je veille et je joue à la roulette russe. Le seul signe annonciateur est les pétrels arctiques qui se reposent sur les branches : en apercevant le bateau elles s'envolent en piaillant.
Vingt heures sous spi et je mouille à Herschel Island.  


La nuit est maintenant sombre : 6 heures de coucher de soleil.

 

 

 

Mercredi 15 août 15.00 H                                                                                      Escale à QIKIQTARUK, nom local de l'île.
Pauline Cove est un ancien comptoir de l'époque de la chasse à la baleine. 600 personnes vivaient ici à la fin du XIXème. Nous sommes dans le YUKON.

 

 

Le bœuf musqué. Habitant ancestral des terres arctiques. Bien qu'il a un look de bison il est de la famille des chèvres, 500 kilos de muscles et de carcasse rustique, plus le cuir et les cornes. Je l'ai pisté pendant un bon moment, il remontait un vallon, et me suis caché derrière un talus. Arrivé à mon niveau, il a brusquement tourné à angle droit et il se dirigeait droit sur moi. Quand il m'a vu il était à cinq mètres de moi. De nous deux c'est lui qui a eu le plus peur : demi tour et il s'est enfuit. Sur ce coup là, j'ai eu de la chance, il a la réputation de charger. Olé !

 

 

 

Vendredi 17 août 07.00 H                   Départ de QIKIQTARUK sous un soleil magnifique, mais pas pour longtemps...

 


20.00 H Entrée en territoire USA
Roxane navigue en Alaska.

Un brouillard épais me tombe dessus. 18 heures avec une visibilité réduite à quelques mètres.

Un exemple du problème de la traversée de l'embouchure du Mackenzie : 10 mètres de long, 40 cm de diamètre et surement plus d'une tonne. Si je le tape, la sanction est sans appel.

 

Une fois passé l'effet Mackenzie, un contre courant rapproche la banquise. L'eau s'est refroidie et la mer se couvre de fragments de banquise. Le pack solide, qui ne dégèle pas de l'été, est à seulement quelques km. Les vents et les courants font dériver de grandes plaques de glace. Je vais devoir trouver le chemin libre entre banquise et terre. Il reste 600 km à parcourir le long de la côte nord de l'Alaska, jusqu'à la pointe nord-ouest et l'entrée du détroit de Béring. A ma gauche, les montagnes enneigées et à ma droite, la banquise..

 

 

 

Je longe l'île Spit, une centaine de mètres de long, très plate, proche de la terre. J'aperçois un ours polaire, puis deux, cinq et finalement une dizaine. Je mouille sous le vent et avec l'annexe je m'approche le plus possible. Pendant deux heures je les observe, ils ne sont pas farouches, mais je garde mes distances. Il y a des males, des femelles et des petits. Ils ont l'air de bien s'entendre en eux. L'été n'est pas une bonne saison pour eux : pas de banquise, pas de chasse aux phoques.

 

Samedi 18 août  
Kaktovik est une communauté Inupiat. 300 habitants, essentiellement chasseurs : caribous, phoques, baleines, bélougas...

Communauté sèche : pas d'alcool. Pas de pub, pas de restaurant, pas d'hôtel. Un Bed and Breakfast : sans breakfast le matin. 3 touristes en ville : en plus de moi il y a Jess et Chris, les australiens qui naviguent sur Teleport. Nous nous sommes retrouvés ici.
Je m'échoue
en tentant de rentrer dans le chenal qui mène à Kaktovik. Heureusement le fond est un sable moue et m'en sort au moteur. Je vais m'échouer à nouveau le matin en partant.

 


La rue principale de Kaktovik


Petites maisons en bois et l'inévitable dépôt d'ordures en tout genre devant, typique des natifs de l'arctique.  

Au vu de l'état souvent délabré des églises, les Inupiats comme les Inuits n'ont pas l'air de vouer un culte démesuré au grand créateur.

 

Dimanche 19 06.30 H

       Départ de Kaktovik. Navigation molle et mouillage à Nalwhal Ilsand à 20.00 H.
                                                J'ai rencontré pas mal de glace sur la route, un peu partout. Je ne prends plus le risque de naviguer de nuit : trop sombre, les petits glaçons de 500 kg ne se voient plus.

 

Pas beaucoup d'oiseaux en mer de Beaufort, pas de poissons non plus.


Un bourdon vient se poser dans le cockpit, je suis à 10 km au large.


Des dizaines d'installations pétrolières sur la côte nord de l'Alaska. Une nuit je mouille dans Prudhoe Bay, les plateformes sont éclairées et les torchères brulent. J'avais l'impression d'être à Las Vegas, des casinos et des Luna Park de partout.


Un renard arctique sur une bande de sable qui est au moindre coup de vent est balayé par les vagues.

Mardi 21 août
Escale à Thetis Island.
De nombreuses îles bordent la côte, très basses sur l'eau, des sortes de lagunes derrière lesquelles je peux m'abriter pour la nuit. Le rythme ces jours ci : lever à 04.00 H, naviguer jusqu'à 22.00 h, repas et dodo, etc...

Le patron ici c'est l'ours polaire. Il y en a de partout. Il passe l'été sur des bandes de sables en attendant le retour de la banquise. La trace de leurs pattes est énorme. Il est curieux, (et affamé) et il nage très vite. Il peut changer d'îles en quelques minutes et surprendre : il est, paraît il, très bon à la chasse à l'affut.
Promenade avec le fusil gros calibre obligatoire. 

 

               
La mer est globalement libre de glace, mais régulièrement d'énormes morceaux de banquise dérivent. Le chemin est facile à trouver au milieu du pack mais je dois me méfier en permanence car il y a ponctuellement des morceaux solitaires difficiles à distinguer de l'écume.  Je ne rate pas une belle journée pour gagner dans l'ouest. Je tiens la cadence : 18 heures sur le pont, 6 heures d'arrêt pour manger et dormir.

 

 

Jeudi 23 août 06.00 H

Il y a de belles journées, il fait chaud, grand beau et petites brises qui me permettent de sortir le spi et d' aligner de bonnes moyennes. La brume tombe sans prévenir et l'angoisse me submerge : où est la glace, où est l'entrée de la passe ? Les cartes ne sont pas fiables du tout, les sondes de profondeurs non plus.
Je rentre dans Barrow Pointe Lagoon au sondeur, la passe mesure 100 mètres de large et il n'y a que 4 mètres de fond.

 

La bonne nouvelle nouvelle vient du pilote. Je suis sorti progressivement de la zone de turbulences magnétique. Après formatage et calibrage de l'unité de commande, j'obtient un résultat correct.

 

 

2 fois par jour se pose la même question. Invariablement à midi et le soir vers 20.00 H. Qu'est ce je mange ? D'habitude j'ai le choix entre pâte ou riz, au beurre ou l'huile d'olive. Mais cet été, à bord, c'est gastro tous les repas. Confit d'oie ou de canard ? Saucisses poulet ou merguez ? ou alors jarret d'agneau ! Accompagnement, de toutes façons c'est : pâte ou riz, jamais les deux en même temps. Excellent, haute qualité. Et pour le moral du patron, rien de mieux qu'un bon repas.
PLAISIRS GASTRONOMIQUES

 


Latitude : 71°18' Nord
Longitude : 156°46' Ouest

Depuis 3 jours : brume.
Pendant 3 mois, le soleil ne se couche pas. Il ne perce pas non plus la brume ni les nuages.

 

Je finis par m'habituer aux rues perpétuellement boueuse des villes de l'arctique. Bottes en caoutchouc de rigueur, suffisamment hautes car certaines flaques de boue sont profondes.
4000 habitants qui vivent du pétrole et de la guerre froide : la Russie se trouve juste en face.


Une impasse inaccessible.


La rue principale de Barrow

 

 

 

 

Dans le passage du nord-ouest, Barrow Point est un cap essentiel. Jusqu'à présent, j'avançais plein ouest. A partir de là, je tourne à gauche et descends plein sud. Le prochain port est Nome, destination finale à 1300 km, environ 6 jours de mer. Encore un peu de glace autour du cap et après la mer est entièrement libre. Les nouveaux obstacles vont être les cargos et les pêcheurs en grands nombres. J'attaque la descente du détroit de Béring par le nord. Passé le cap Barrow, je quitte la mer de Beaufort et entre dans la mer de Choukchi. Dans quelques jours je navigue en mer de Béring.
Pour l'instant je suis bloqué à Barrow Point pour cause de vent contraire et brume.

 

Vendredi 24 août  Stand by

 

 

 

6 jours et nuits au mouillage dans Barrow Point Lagoon à attendre une bonne fenêtre météo. Le 1er jour il a plu, le 2ème il y a eu du brouillard, le 3ème il ya eu une grosse bruine toute la  journée, le 4ème jour, la brume ne s'est pas levé, le 5ème jour, la météo locale annonçait de la neige, le 6ème le ciel était gris foncé et très bas. Je n'ai vu personne, pas un oiseau. J'ai essayé de pêcher : rien. La température de l'eau est à 2°C, en extérieur, la nuit le thermomètre descend à 1° C.  Pour vos prochaines vacances, je vous conseille fortement : Barrow Point Lagoon.

 

 

Jeudi 30 août 05.30 H

 

 

Monsieur Grib prévoit au moins 5 jours de vent portant sur toute la zone : 20 à 35 nœuds. Ca va être sportif . Nome est à 1300 km.

 

Dans la journée le vent monte, la houle se creuse. Le courant est fort et il croise la vague. Je vais passer 48 heures à me faire secouer dans les sens. Il y a 3 mètres de creux et des déferlantes dans tous les sens. Pas très agréable à vivre mais au moins j'avance vite. Il fait froid, presque 0° C la nuit.

 

Samedi 01 septembre 14.00 H

 

 

Je double le Cap Hope. Je viens d'aligner 600 km à donf, sur le même bord. Mis à part le navire de l'US Coast Guard, au départ, je n'ai croisé aucun bateau. Je me suis tenu à l'écart du rail. D'un seul coup le vent tombe. Le courant me remonte dans le nord. Je mets en route le Perkins.
 

 

 

Dimanche 02 septembre 02.00 H

 

Roxane franchit le cercle polaire : je ne reverrai probablement plus le soleil de minuit. La journée est belle et ensoleillée, presque chaude. Après quelques heures de moteur je descends de nouveau sous spi.

 

 

Dimanche 02 septembre 02.00 H

 

 

Je franchis le cap du Prince of Wales qui marque le passage du détroit de Béring. J'aperçois les îles Diomèdes, la petite et la grande, au milieu du détroit. Après c'est la Russie. Je me déclare officiellement : Passager du nord-ouest.

 

 

Toute la nuit le vent tape fort : 30/35 nœuds, portant. Il pleut, la visibilité est très réduite.

 

Lundi 03 septembre 18.00 H

 


 

 

 

 

Toutes les photos prises de l'extérieur du bateau viennent de Jess et Chris à bord de Teleport.

Lucos à bord de Roxane rentre dans le port de Nome.

Je suis le 10ème marin français à franchir le passage du N-O.
Le premier voilier français depuis 2009.
Le premier français en solitaire, sur cette deuxième partie.

 

 

Plus de détails dans les jours qui viennent...

 

 

 

 

 

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