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Les saisons à cyclones sont de plus en plus précoces, l'an dernier le premier était déjà en route mi-mai. Pour m'extraire de cette zone je dois larguer les amarres au plus tard mi-avril.
Je décolle de C.D.G. le 5 avril. Au programme : Marquises, Tuamotu, Tahiti, Moorea, Bora-Bora, Tonga, Wallis, Futuna, Fidji, Vanuatu, Nlle Calédonie, Australie, Maurice, Réunion, Madagascar, Afrique du Sud... et j'en oublie surement.

 
  Départ prévu mi-avril 2016
Retour prévu novembre 2017.

( J'ai le regret de vous annoncer que durant cette période je serais dans l'impossibilité de donner des cours de ski )

 
  Dimanche 10 avril      

 L'histoire, jusqu'à présent, tourne bien.
Depuis mon départ de Valto je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer.
3 jours dans la famille et chez les potes, puis le T.G.V. (à l'heure !), 2 avions et enfin 1 taxi pour retrouver " Roxane ".
Puis j'ai enchainé la préparation : antifouling, voile, mécanique... et enfin la mise à l'eau sous les commandes de Pedro !

 

Je charge, je charge et je charge encore.
 Ce que tu vois là n'est qu'une partie. J'en ai pris pour des mois.
J'ai loué une voiture pour aller plus vite. Ce qui m'a donné l'occasion de me faire racketter par une sssaa... de flic : c'est 1500 pesos avec une facture ou 1000 sans. Et d'ajouter : t'as pas le choix !
Je me suis fait aussi racketter à la douane pour quelques foies gras et une bonne bouteille de rouge. Ils ne vont même pas l'apprécier à sa juste valeur. Les gorets !!!

 

 
  Lundi 11 avril  
  Largage d'amarres, prochaine escale : îles Marquises, dans quelques semaines.    

 

Les fichiers Grib indiquent les prévisions de vent pour les 10 jours à venir. La route est libre de cyclone et le vent portant jusqu'à l'équateur. C'est l'heure de partir.

 

Météo-routage est un logiciel prenant en compte la vitesse théorique du bateau et les pronostiques de vent. Il calcule la meilleure trajectoire : 23 jours pour rallier Puerto Vallarta aux Marquises (à suivre).

 

L'A.I.S. permet d'être repéré ou de repérer les autres navires qui en sont équipés. Les pêcheurs et les O.F.N.I. n'en ont pas. C'est un appareil intéressant mais potentiellement un piège. Il ne dispense pas de la veille visuelle.

 

Dés la sortie du port les emmerdes commencent.
Le pilote refuse tout fonctionnement. La baie est trop encombrée pour tenter une intervention qui nécessite l'arrêt du bateau, je prends la barre jusqu'à être en pleine mer. A 1 heure du matin je mets " Roxane " en panne et laisse dériver dans la bonne direction. 12 heures de barre m'ont épuisé et je prends un peu de repos. Les conditions sont bonnes mais la route est fréquentée. Panama n'est pas très loin et les cargos défilent dans les 2 sens.
Au lever du jour je démonte le pilote (il faut sortir l'intégralité des 2 coffres arrière pour le sortir, les coffres sont très grands et il y a du matériel). Le porte balai du moteur électrique est cassé. Après plusieurs tentatives de collage avec différentes colles je le fixe en découpant l'élastique de mon plus beau slip.
 

 

Mon pilote contre un slip ! (pas neuf mais quand même en état et pas très propre).

 
 

Et ça marche !

J'aligne de bonnes moyennes, souvent sous spi, l'horizon défile facilement et rapidement. Je prends le rythme du large.
Je récupère la fatigue et le manque de sommeil de ces dernières semaines de préparations.

La croisière s'annonce sous ses meilleurs jours. Une bande de dauphins font la fête avec moi.

 
  Jeudi 14 avril  

Dans la quatrième nuit la ferrure qui relie la bôme au mat explose. Je descends la G.V. en vitesse avant qu'elle ne s'abime. L'examen du vit de mulet est sans appel :
un deuxième slip ne suffira pas à le réparer.
Ni autre chose d'ailleurs. Cap sur les Marquises sous génois uniquement. Et merde, j'étais au taquet pour faire un bon chrono.
J'ai navigué 12 saisons avec " Le Furieux ", dont un tour du monde, et j'avais à bord cette pièce de rechange. Je n'en ai jamais eu besoin et j'ai volontairement fait cette impasse avec mon nouveau bateau.
Oups !

 

Du coup, la navigation s'en trouve simplifiée au maximum : un génois sur enrouleur est très facile à manœuvrer. 

 

 

Je prends le temps d'observer les oiseaux, la mer qui défile, les vagues qui me dépassent et l'horizon qui recule à la vitesse ou j'avance. La vie au large sous les tropiques.

 

 

La pêche à la traine est une bonne affaire. Coryphène ou thon se laissent facilement avoir. En faisant l'avitaillement j'ai volontairement fait l'impasse sur l'achat de toutes sortes de viande.
La coryphène en friture et le thon en sauce tomate, huile d'olive et citron.

 
  Mercredi 20 avril  

Latitude : 10°00 Nord

L'alizé tombe et laisse la place à une série de grains plus ou moins violents. Pendant 30 heures je me bagarre pour gagner du terrain et parfois pour en perdre le moins possible.

 

 
 

Après cette période de grains et de vent incertain, l'alizé se remet en place et j'aligne quelques bonnes journées.

 

La cueillette des poissons se pratique principalement en naviguant dans les alizés. Il suffit de faire le tour du pont, le matin, et de récolter tous les chauffards des mers qui ont atterri sans jamais pouvoir redécoller.
Généralement on trouve des poissons volants mais aussi des calamars.
Direct dans la poêle, frit à l'huile d'olive et zest de citron.

 

Dimanche 24 avril

 

LATITUDE : 6°40 Nord   
LONGITUDE : 120°39 Ouest

13 jours de route, je rentre dans la zone du Pot au noir. Il se situe entre l'alizé du nord-est (hémisphère nord) et l'alizé du sud-est (hémisphère sud). C'est l'équateur atmosphérique :  il fluctue, en fonction des saisons, toujours au nord (quelques degrés) de l'équateur géographique. Alternance de calmes, grains violents, orages torrentiels et autres instabilités particulières à ces régions très chaudes et humides.

 

A la grande époque de la marine à voile, les marins croyaient que cette région était le début de la fin du monde. Il faut se rappeler qu'il n'y a encore peu de temps, la terre était plate.

 

 

La pluie, pendant les longues traversées, est un trésor tombé du ciel. Je recharge les réserves d'eau potable, je me lave copieusement et je rince la lessive que j'avais, au préalable, fait à l'eau de mer.
Quelques journées comme ça et tout va mieux.
Et, comme on dit en Bretagne,
la pluie ne mouille que les cons...
ou les gens qui sont mal habillé !

 

 

 

L'alizé du sud-est rentre progressivement. Le ciel se dégage. Ma lessive va pouvoir sécher.

 

 

Mercredi 27 avril

Le vent s'est établi plein sud et c'est pas top.
Un alizé du sud-est souffle du sud-est, pas du sud !
Sans G.V. je ne peux pas remonter au vent. Je fais route plein ouest et si je maintiens ce cap les Marquises vont défiler dans le sud à plus de 1000 km.

Je dégaine l'arme fatale : le tourmentin, 5 m².
peut être pas très efficace mais pour les couleurs cela fait joli. Et, de toute façon, je n'ai pas d'autres solutions.
Plutôt Diablotin que tourmentin...
 

 

 

 

Sans G.V. " Roxane " n'est pas unijambiste mais boite fortement. Essayez de faire Paris-Roubaix avec un vélo qui n'a qu'une pédale ou de descendre la Face Ouest sur un ski.

 

La vie s'écoule tranquillement.
Le vent est mou, très mou, juste suffisamment pour ne pas être à l'arrêt total.

j'en profite pour relire les classiques et faire de la boulangerie et faire de bonnes siestes.

 

Mon pote coin-coin le canard au bec bleu se perche toutes les nuits sur le balcon avant. Au petit matin, il s'envole et passe sa journée à pêcher autour du bateau. Le soleil couché, il revient sur son perchoir.

Les jours passent et le vent est faible.
Je n'avance pas : à peine la moitié de ce que je pourrais.
C'est long, c'et lent... mais tranquille.
Le pire : pas attrapé un poisson depuis 5 jours.

 

 

Lundi 2 mai  16.36 T.U.

Latitude : 00°00 Nord/Sud
Longitude : 128°44 Ouest

 

 

" Roxane " passe LA ligne et navigue dans l'hémisphère Sud.

 

 

La tradition maritime veut une fête en l'honneur de Poséidon, dieu de la mer et un bizutage en règle pour les novices.
Une bonne coryphène ou un thon fera l'affaire, si ce même dieu voulais faire un petit effort, avec un peu plus de vent, S.V.P..
Pour le bizutage, rien. Ce n'est pas mon premier coupage de ligne.
 

 

Les journées passent agréablement. Les levés de soleil sont magnifiques. Les poissons ont repris goût à mes rapalas améliorant l'ordinaire de la cantine. Le bateau glisse tranquillement vers son objectif. En gagnant dans le sud, l'alizé s'est installé confortablement et la moyenne journalière s'améliore. La routine du grand large est bien ancrée, la vie est douce sous les tropiques.

Mercredi 11 mai

 

 

Île HIVA-OA Archipel des Marquises

" Roxane " navigue à nouveau en territoire français après 30 jours de route non stop depuis le Mexique. Pas d'autres problèmes que la casse de la ferrure.

 

 

 

 

Je me repose un peu et débarque pour visiter. A bientôt pour la visite guidée de Hiva-Oa.

 

 

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